
Pendant deux mois cet été, je me suis occupé du cahier d’été d'Aujourd'hui en France. J'ai eu la chance de voyager à travers la France pour couvrir les événements culturels et régionaux, festivals et curiosités touristiques.
19 août - AquitaineLes hommes forts du Pays basqueLes hommes forts du Pays basque

Le festival de force basque de Saint-Palais est l’un des plus prestigieux de la région. Plus de 4000 spectateurs (touristes ou supporters) viennent chaque année encourager les 150 participants. Les huit équipes en compétition défendront une fois encore leur honneur ce week-end. Pour chaque épreuve, des points seront attribués en fonction des performances. Sera déclarée vainqueur la ville qui aura accumulé le plus de points. A partir de 15 h 30, six épreuves vont départager les équipes sur le fronton de Saint-Palais.
1. Soka tira (le tir à la corde) : deux équipes de 8 à 10 hommes, s’opposent de chaque côté. L’objectif est d’entraîner l’équipe adverse dans son camp, de l’autre côté d’une ligne médiane, sur une distance de 3m.Le poids de chaque cordée avoisine une tonne.
2. Aizkolari (les bûcherons) : un bûcheron doit faire une entaille dans un tronc dressé sur place. Sur la première entaille, faite à un mètre du sol, il glisse une planche sur laquelle il monte pour pratiquer la seconde entaille. Objectif : trancher la cime du tronc, qui se trouve à 8 m de hauteur, le plus rapidement possible.
3. Zakulari (le porteur de sac) : sur 120 m, le représentant de chaque village est chronométré portant un sac de blé de 76 kg sur les épaules.
4. Lasto altxari (le lever de paille) : chaque concurrent doit hisser le plus grand nombre de fois un ballot de paille d’une centaine de kilos en moins de deux minutes à la hauteur d’un étage à l’aide d’une poulie.
5. Orga joko (le lever de charrette) : il s’agit de faire tourner, le plus de fois possible, sur son timon et en la soulevant, une charrette de 350 kg.
6. Segari (les scieurs de long) : par équipe de deux, les concurrents doivent tronçonner le plus rapidement possible une poutre en chêne.
13 août - Le journal de l'été
A Lourdes, le 15 août est une bonne affaire
A Lourdes, le 15 août est une bonne affaire

Trente cinq mille personnes sont attendues à Lourdes, mercredi, pour célébrer la mort et la montée au ciel de la Vierge Marie. La semaine de l’Assomption est une véritable aubaine pour les marchands du Temple qui vont réaliser leur meilleur chiffre de l’année. Pour Christian Bajac, gérant du magasin l’Améthyste, le 15 août n’est pas forcément le meilleur jour pour les ventes : « Les pèlerins participent aux messes ce jour-là et font leurs emplettes plutôt la veille ou le lendemain.» Plus d’une trentaine de boutiques entourent la grotte, mais proposent souvent les mêmes objets : « Il y a peu de fournisseurs et la plupart des produits sont fabriqués en Chine. Ils sont importés via l’Italie pour que le sceau made in Italy apparaisse sur les marchandises. » Pas besoin donc de faire tous les marchands pour comparer les prix, ils sont identiques. Et il y en a pour toutes les bourses afin que chacun puisse repartir avec un souvenir estampillé : « C’est important pour moi de ramener un objet de Lourdes, c’est un souvenir et un porte-bonheur.» Sur l’avenue Bernadette Soubirous, les pèlerins se baladent au milieu de la route malgré les voitures. Ça crie, ça rit et ça dépense. Certains objets font l’unanimité : le cierge à l’effigie de la Vierge, les chapelets, médaillons et chaînes faciles à rapporter et les jerricans à remplir d’eau de Lourdes…
Poupées Vierge Marie
Paul, 56 ans, vient pour la première fois : « J’ai été agréablement surpris. Je m’attendais à voir des commerçants désagréables cherchant à tout prix à vendre des objets. Au contraire, ce sont de véritables agents touristiques : ils nous conseillent, nous indiquent et parlent plusieurs langues. Je ramène à mes petits-enfants un médaillon et une chaîne. J’ai aussi une grosse commande d’eau de la grotte. J’ai donc acheté plein de récipients que je vais aller remplir. » Au-delà de ces objets phares, certaines marchandises ou magasins se démarquent. Henri, 75 ans, gère la seule enseigne de Lourdes qui vend des jeux pour enfants : raquettes de ping-pong, frisbee, Spider-Man ou poupées. « Les jeunes qui accompagnent leurs parents au pèlerinage ont tendance à s’ennuyer. Je vends donc des objets pour les occuper. Mais ils respectent tous la religion. Malgré les nombreuses demandes, je ne vends toujours pas de ballon de foot à l’effigie de la Vierge ! » Chez certains marchands, on trouve des dés à coudre représentant la Vierge, des médailles clignotantes, de l’eau de toilette à l’eau de Lourdes, des objets de décoration Vierge Marie (photophore, bougie parfumée…) On peut aussi trouver du linge basque estampillé Lourdes, des bonbons à l’eau de Lourdes ou, plus surprenants, des poupées Vierge Marie animées…Bernadette Soubirous, elle, est déclinée sous toutes les formes possibles : DVD, puzzles, images à colorier…Chaque pèlerin achète aussi sa carte postale, qu’il peut timbrer avec le timbre à l’effigie de Lourdes et poster depuis le bureau de poste de la grotte, pris d’assaut chaque matin. Certains pèlerins ne savent pas écrire et demandent aux commerçants d’écrire pour eux. Christian Bajac le fait sans rechigner, même si les cartes proviennent d’un autre magasin. Christian ne s’en soucie guère et c’est un autre miracle de Lourdes.
04 août - AquitaineLa féria de Bayonne, c’est aussi en familleLa féria de Bayonne, c’est aussi en famille
On ne retient souvent des fêtes de Bayonne que la consommation excessive d’alcool et ses dérives, mais la feria ne se limite pas à cela, au contraire. Les millions de « festayres » vêtus de blanc avec leur foulard rouge viennent partager un moment de communion et de joie. Ces fêtes traditionnelles et culturelles peuvent aussi se faire en famille. Voilà cinq bons plans pour s’amuser pendant la journée avec vos enfants et voir les fêtes autrement.
Le défilé des géants de la cour du roi Léon (aujourd’hui à 10 heures). Six marionnettes de plus de 4 m représentent le fou du roi, le maréchal, le chocolatier, la favorite, la gouvernante et le médecin, figures emblématiques de la fête. Les courtisans sillonnent les rues de la ville avant d’aller réveiller le roi Léon, « roi de Bayonne et des couillons » comme le dit la chanson. Tous les midis, la foule se presse au balcon de l’hôtel de ville pour interpeller le roi. Son réveil symbolise le début d’une nouvelle journée de fête.
Le Karrikaldi pour s’initier aux chants et danses traditionnels (aujourd’hui et demain sur la place Jacques Porte, de 16 h 30 à 23 heures). Karrikaldi signifie « autour de la rue » en basque. La manifestation rassemble toutes les générations : les anciens transmettent aux plus jeunes tout ce que l’on peut chanter et danser sur les airs basques. A 16 h 30, démonstration de danses traditionnelles. A 19 heures, Porte prend ses marques : des milliers de danseurs exécutent des pas de fandango, d’arin-arin ou des sauts basques. A 20 heures, le public est invité à chanter dans le cadre du traditionnel Baionan Kantuz.
Le corso lumineux. Les chars défilent ce soir et demain, à 22 heures, dans le quartier Saint-Esprit. Les associations préparent depuis plusieurs mois ce corso sur le thème des dessins animés. Onze chars illustrent les aventures de Tintin, Lucky Luke, Spiderman et les super héros. A la fin du défilé, un prix sera décerné pour le plus beau char.
La messe des bandas. A l’église Saint-André (dimanche à 11 heures). Elle rassemble la plupart des festayres et est accompagnée par l’harmonie bayonnaise et les chorales paroissiales. Signe de respect et de vitalité des traditions, l’office est retransmis en direct sur le parvis de l’église. La tenue des fêtes (blanc et foulard rouge) est obligatoire pour assister à l’office.
Le plus grand Paquito Chocolatero du monde (sur les allées Boufflers dimanche à 13 h 30). Les festayres vont s’asseoir par terre et imiter les rameurs d’aviron au rythme des bandas. Un bon exercice pour vos abdos.
03 août - Le journal de l'étéChampion du monde … de billesChampion du monde … de billes
Sur le sable presque chaud de la Brée-les-Bains(Charente-Maritime), le Mondial de billes sur sable a installé son circuit, long de 25m. Ces jours-ci sur cette plage de l’île d’Oléron, l’association organisatrice se déplace toute l’année dans de nombreuses villes françaises et dans plusieurs pays (Belgique, Pologne…) afin de qualifier des concurrents pour les phases finales nationales et mondiale qui se dérouleront au Château d’Oléron le 23 août. « Chaque vainqueur d’une étape se fait payer un billet de train et une chambre d’hôtel pour participer à la finale », précise Vincent, 28 ans, l’un des concepteurs du parcours.
Dix concurrents au départ de chaque course
En attendant, cette animation estivale permet aux touristes motivés de replonger en enfance en manipulant billes, boulards, boulons et calots. Mais attention, la plage n’est pas une cour de récréation. Des règles précises ont été édictées. « Nous voulons éviter une certaine anarchie sur le parcours », avertit Vincent. Les participants peuvent utiliser la technique qu’ils veulent à partir du moment où la main reste en contact avec le sable et que la bille ne décolle pas. « Il faut la frapper avec le pouce, l’index ou le majeur. On conseille la technique de l’escargot, qui est la plus facile et la plus précise », ajoute Vincent. Un coureur cycliste miniature est attribué à chacun afin de matérialiser sa position sur le circuit. Chantal, 60 ans, joue pour la première fois. Son cycliste a le maillot jaune et on lui fait remarquer qu’elle est la dernière : « Je ne suis pas dopée, moi ! », se défend-elle. Une fois que les dix concurrents ont joué, c’est celui qui a envoyé sa bille le plus loin qui rejoue en premier avec pour objectif de franchir le premier la ligne d’arrivée. Le parcours est évolutif : une ligne droite avec rebord, un virage, un faux plat, un virage relevé et, enfin, une ligne droite sans rebord. Attention donc aux sorties de piste ! Benoît, 15 ans, en fait les frais et tombe deux fois dans le ravin : « J’enrage, j’ai eu un problème de bras ! » Les adultes, eux, se revoient dans la cour de récréation : « Ça fait quarante ans que je n’avais pas joué aux billes ; la dernière fois, j’étais en primaire », constate Cornélius, 52 ans, qui vient des Pays-Bas. Véronique, 42 ans, originaire de Teuillac (Gironde), est là pour la 4ème année : « La première fois que j’ai joué, c’était pour voir si je n’avais pas perdu la main. Enfant, j’étais très bonne. Je ne me débrouille toujours pas trop mal. » Véronique s’est en effet qualifiée pour la finale nocturne. Gérard, 50 ans, a déjà participé à six étapes du Mondial cette année (douze l’année dernière). Chaque fois, il vient exprès d’Angoulême (Charente). Mais il n’a toujours pas réussi à se qualifier ! « Je prends ça avec philosophie, le Mondial des billes m’offre une cure de jouvence.
01 août - AquitaineQuatre jours de folie blanche et rouge à BayonneQuatre jours de folie blanche et rouge à Bayonne
Depuis 1932, les fêtes de Bayonne déroulent leur « savoir fête » avec chœurs basques, danseurs, chars colorés, bandas ou encore corridas. Plus de un million de festayres succombent chaque année aux plaisirs de cette gigantesque foire pendant quatre jours et cinq nuits. Au-delà des 85 peñas qui servent à boire durant l’intégralité des fêtes, de nombreuses animations journalières sont prévues, transformant ces fêtes du Sud-Ouest en feria populaire et familiale. La fête le jour n’a rien à envier à celle qui se déroule la nuit. Ce matin à 10 heures, le Championnat du monde d’omelette au piment d’Espelette se déroule sur le carreau des Halles. A 20 heures, le concert de l’Harmonie bayonnaise, chœurs d’hommes, permettra de patienter jusqu’à 22 heures, heure à laquelle les trois clés de la ville seront jetées de la mairie pour annoncer l’ouverture officielle des ferias. Trois clés pour ouvrir trois quartiers : Grand Bayonne, Petit Bayonne et Saint-Esprit. A 22 h 10, la mascleta (feu d’artifice sonore) sera tirée depuis l’esplanade du réduit. Demain, c’est la journée des enfants. Dès 10 heures, un chocolat populaire sera servi pour permettre aux festayres de se réveiller en douceur. Le défilé des géants de la cour du roi Léon (Léon Dachary, figure bayonnaise des années 1950) aura lieu dans les rues de la ville. Ils iront réveiller le roi Léon à midi sur le parvis de l’hôtel de ville.
Une course de vaches à ne pas manquerTout festayre qui se respecte doit assister aux courses de vaches sur la place Paul Bert, participer au Karrikaldi (danses traditionnelles où le public est acteur) sur la place Jacques Portes, assister aux corridas dans les arènes samedi et dimanche, admirer le corso lumineux (défilé de chars colorés) sur le thème des dessins animés et apporter sa contribution au plus grand « Paquito Chocolatero » du monde, dimanche à 13 h 30 sur le pont Saint-Esprit. Rendez-vous immanquable, la messe des bandas à l’Eglise Saint-André (dimanche à 11 heures) ou la messe des fêtes à la cathédrale Sainte-Marie (dimanche à 11 heures). Tee-shirt blanc et foulard rouge obligatoires. Nouveauté cette année : le slogan « Pour que la fête soit plus belle ». Bayonne met en avant un principe de salubrité et de santé. Une pause est prévue chaque jour entre 3 heures et 9 heures du matin. Objectif, se reposer pour mieux profiter du lendemain. Le roi Léon quittera la ville dimanche soir vers 0 h 30 pour annoncer la fin des férias.
25 juillet - Poitou-CharentesLa musique fait son show sur le sableLa musique fait son show sur le sable
Serviettes, cousins, couvertures, transats …Les équipements pour la soirée sont variés mais le plaisir est le même : s’asseoir sur le sable de la plage de Royan, les yeux dans les étoiles, pour écouter l’orchestre symphonique du festival un Violon sur le sable. « On calque nos vacances sur l’événement. On vient exprès en vacances ici pour assister à ce moment magique, raconte François, 48 ans, originaire de Sologne. C’est une belle et une bonne idée. Ça vulgarise la musique classique et c’est moins collet monté qu’à l’opéra. ». A l’origine, en 1988, le violoniste Patrice Mondon se trouvait seul sur la plage (d’où le nom du festival) avec uniquement une bande sonore en accompagnement. Quelques spectateurs y assistaient. Aujourd’hui, un Violon sur le sable a fait son chemin : 80 musiciens, une scène et plus de 30 000 spectateurs. Dès 14 heures, ils sont sur place avec glacières et chaises. Ils assistent aux répétitions avant de succomber à la féerie du spectacle.
Alchimie« A la tombée de la nuit, on entend le bruit des vagues puis le chef d’orchestre arrive sur scène. Un silence de cathédrale se fait lorsque le premier violon résonne. On entre en communion, une alchimie se met en place. A la fin du spectacle, on est sonné, il nous faut quelques minutes pour atterrir », explique Françoise, 36 ans, qui en a encore des frissons sur les bras. Le report du concert (pour la première fois en vingt ans) de lundi soir à hier soir pour cause de tempête n’a découragé quasiment personne. « Je ne pourrais pas rater cette manifestation. Même sous la pluie je viendrais écouter », raconte Marcel, 80 ans. Au programme, hier soir, la soprano Daniela Bruera, un medley des Beatles (« Yesterday », « Yellow Submarine», « Hey Jude »…) ou le thème de « Jurassik Park » revisité par l’orchestre symphonique. En clôture, un extrait du « Comic Symphonic » de Marc Jolivet. Un feu d’artifice rythmé par la musique clôt la soirée. Les plus jeunes sont émerveillés. Fini les châteaux de sable, ils ont les yeux dans les étoiles : « C’est trop beau toutes ces couleurs », constate Juliette, 7 ans.
19 juillet - La France en fêteJouez à vous perdre à MervilleJouez à vous perdre à Merville
« Ce n’est par là, c’est par là », « on part vers où ? », « on est perdu », « c’est un cul-de-sac, il faut faire demi-tour ! »…Qu’ils soient en couple, en famille ou en groupe, l’objectif est le même : trouver la sortie pour découvrir le trésor ou la perle de sagesse des dragons. Dans les méandres du Labyrinthus de Merville (Haute-Garonne), les divers chemins font perdre la tête aux touristes. Stéphane et Monique, la quarantaine, venant de Belgique, multiplient les allées et venues dans les impasses : «On s’est égaré plus d’une fois même avec le plan. On est perdu loin de chez nous ! » Il faut dire que Merville est le plus grand labyrinthe historique de buis en Europe, quasiment 4 hectares. Isabelle de Beaufort a installé son concept de Labyrinthus, créé en 1995, à Merville il y a trois ans. Depuis, 50 000 visiteurs viennent se perdre chaque année dans ses dédales. Son objectif est que les touristes apprennent en s’amusant grâce aux douze clairières leur faisant découvrir l’œuvre de géants de la littérature. Construit dans le parc du château, classé Monument historique, le labyrinthe a l’avantage d’être ombragé ; ce qui permet d’éviter les coups de chaud après quelques heures de balade. Le parcours Dragons d’Orient permet également aux jeunes enfants de se rafraîchir car les indices permettent d’ouvrir des portes d’eau!
« C’est un jeu intergénérationnel »Après avoir fini le premier parcours, une pause s’impose. Françoise, 53 ans, est venue avec ses deux fils : « Ils courent trop vite pour moi. Il faut que je m’assoie pour boire. Dans quinze minutes, on fait le parcours Dragons d’Occident. » Simone, 62 ans, et ses deux petits-enfants, Nicolas et Marie (5 ans et 11 ans), préfèrent faire une pause devant le conteur. Ils sont fascinés par l’histoire du mandarin et attendent impatiemment la chute de l’histoire sur l’oeil du dragon. Une fois que c’est terminé, Nicolas repart en courant sans plan : « C’est un véritable GPS, il fait ça à l’instinct et pour le moment on ne s’est toujours pas perdu », constate sa grand-mère. Elle se prend au jeu et aide ses petits-enfants dans la quête des indices : « C’est un jeu intergénérationnel, c’est bien pour cela que je suis venu. » En effet, des spectacles, des expositions, des animations visuelles et musicales rythment chaque itinéraire avec au bout un indice à déchiffrer. Il concerne chaque génération avec des références à Dragon Ball ou Harry Potter pour les plus jeunes ou les aventures de « Siegfried » de Wagner et celles de Tamino dans « la Flûte enchantée » de Mozart pour les plus grands. Après avoir parcouru les 4 hectares de labyrinthe en buis, les 7 km de chemins et impasses et trouvé la trentaine d’indices, Simone a le mot de la fin : « Ce soir, on va bien dormir ! »
13 juillet - LorraineUn son et lumière pour comprendre l’enfer de VerdunUn son et lumière pour comprendre l’enfer de Verdun
« Magnifique », « superbe », « très beau », « émouvant ». Les avis sont unanimes à la sortie « Des flammes…à la lumière ». Les spectateurs sont enchantés par les quatre-vingts minutes de spectacle auquel ils viennent d’assister. Ils ont vécu la série d’événements qui ont conduit à la Grande Guerre de 14-18. En plein coeur des combats, ils se sont plongés dans l’enfer de Verdun, avec son lot quotidien de souffrances et d’angoisses. Que ce soit dans les tranchées françaises ou allemandes, les soldats subissent le même sort : le froid, la boue, les poux et les rats…Bertrand, 39 ans, originaire de Verdun, est impressionné : « C’est une reconstitution fidèle de la bataille. Les effets spéciaux sont magnifiques. J’ai eu l’impression d’être avec les soldats. J’ai passé une magnifique soirée avec mes enfants. » Roland, 63 ans, partage cet avis : «On ne peut faire que des critiques positives. Il faut féliciter les bénévoles. » Le spectacle est assuré par 600 figurants, 300 acteurs et 60 Allemands. Les techniciens lumière et son assurent l’entretien des 1 000 projecteurs, 40 km de câbles et 5 points sonores. Sur les trois hectares, les décors (camp français, allemand, infirmerie ou les villages) sont aussi faits main. Deux cent mille spectateurs ont vu le son et lumière en 2006, dont Allemands, Australiens, et Américains… Christophe, 17 ans, de Saint-Germain-en-Laye et passionné d’histoire, a été impressionné. « Je le conseille pour les gens qui ne connaissent pas l’histoire. C’est un bon résumé de la fin de la Première Guerre mondiale. » Le spectacle s’achève sur un message d’espérance : la paix avec une ouverture pour la réconciliation et l’Europe. Une représentation a lieu ce soir dans la carrière d’Haudainville à partir de 22 h 30. N’oubliez pas de réserver et de prendre un manteau car, depuis toujours, les nuits sont fraîches dans la Meuse.