dimanche 20 janvier 2008

Commentaire du 32ème de finale de la Coupe de France Selongey - Le Mans

Le 5 janvier, je suis l'envoyé spécial de RMC à Dijon pour commenter le match entre Selongey (CFA 2) et Le Mans (L1). Morceaux choisis de l'après midi.

Présentation du match


Première action dangereuse

Premier but du Mans

Penalty pour Selongey

Egalisation Selongey

Troisième but du Mans

Récapitulatif de l'après-midi

Reportage RMC Info - Football

Quelques travaux réalisés du 15 décembre 2007 au 06 janvier 2008, au sein de la rédaction des sports de RMC Info.

A défaut de pouvoir recueillir les propos de Paul Le Guen aux Camps des Loges, il faut aller à la rencontre de jeunes Parisiens pour entendre le coach du PSG.









Pendant l'hiver difficile de jouer au football en raison des terrains gelés. Tour de France des pelouses.









Rien ne change au Paris Saint Germain. Malgré les vacances et la victoire à Saint Etienne, les joueurs ont la même attitude avec la presse.
1ère version
2ème version

Reportage RMC Info - Rugby

Quelques travaux réalisés du 15 décembre 2007 au 06 janvier 2008, au sein de la rédaction des sports de RMC Info.

Caucaunibuca est enfin de retour. Après un an sans marquer d'essai, l'ailier d'Agen a signé son retour contre Toulon avec trois essais.









Yannick Nyanga est parti en vacances en Afrique du Sud rejoindre son pote Frédéric Michalak. Un bon moyen de se vider l'esprit.











Pour la nouvelle année, les joueurs du Stade Français ont passé la nouvelle année ensemble au J'Go, dans la 9ème arrondissement de Paris.








Sylvain Marconnet est enfin le retour sur les pelouses française. Une bonne nouvelle pour le Stade Français.








Juan Martin Hernandez blessé a fait voir la qualité de ses crochets en jouant au football sur une plage brésilienne. Difficile à digérer pour Max Guazzini.

Reportage RMC Info - Divers

Quelques travaux réalisés du 15 décembre 2007 au 06 janvier 2008, au sein de la rédaction des sports de RMC Info.

Laurent Brochard est à la recherche d'une nouvelle équipe pour sa dernière saison. A quelques jours de la reprise, il garde confiance.











Le ski français se porte bien en ce début de saison. Sandrine Aubert en est le bon exemple.

Flashs de nuit à RTL


Depuis octobre 2007, je présente les flashs de nuit, de minuit à 4h. Quelques extraits.


26 mars. 00h


24 mars. 4h30 - Flash à deux voix avec André Torrent


27 février. 2h


25 février. 4h


30 janvier. 1h


28 janvier. 2h


13 décembre. 03h


28 novembre. Minuit

Chronique France Info


Dans le cadre du stage à France Bleu, j'ai eu l'occasion de faire une chronique pour France Info.



Liaison Pau-Charleroi

Reportage France Bleu Béarn


Quelques travaux réalisés du 3 septembre 2007 au 28 septembre 2007, au sein de la rédaction de France Bleu Béarn


Visite du centre Nelson Paillou









Tournoi international junior de rugby à Montardon











Contrôle de police auprès des bus scolaires de l'agglomération Paloise











Reportage à la foire Exposition de Pau sur le stand de la sécurité routière









Reportage au Village de l'emploi de la ville de Pau

Aujourd'hui en France - Football

Depuis octobre 2007, tous les samedis soirs, je résume un des matchs de la soirée de Ligue 1.

8 décembre 2007 - Caen-Lyon
Caen - Lyon

Lyon chute avant Glasgow

Les Lyonnais avaient-ils déjà la tête à Glasgow ? Hier soir, ils ont concédé leur quatrième défaite de la saison face à Caen qui aligne son dixième match sans défaite. Les deux équipes ont en tout cas offert un superbe spectacle : huit occasions franches et un but lors de la première mi-temps. Les hommes d’Alain Perrin ne se sont pas économisés à quatre jours du déplacement le plus important de la saison en Ecosse. Mais les Lyonnais ont souvent peiné. La défense, pas en grande forme, a été gênée par le pressing très haut de Caen. A la 5e minute, Squillaci ne voit pas Gouffran dans son dos qui lui chipe la balle, mais n’arrive pas à tromper Vercoutre. Cinq minutes plus tard, le portier lyonnais exécute une superbe parade sur un centre anodin de Deroin qui prenait la direction des petits filets.
Cinquième but pour Gouffran
A la 18e, Gomis, sur son côté droit, adresse un centre au point de penalty. Squillaci dégage sur Cleber Anderson. Gouffran récupère la balle et fusille Vercoutre à bout portant. Les Lyonnais sont apathiques dans cette première mi-temps. Seul Keita essaie de sortir la tête de l’eau. Très remuant, il place deux frappes puissantes, à la 26e et la 35e. Mais par deux fois Planté repousse. Caen est bien placé et opère en contre. Lyon a fait sa plus mauvaise première mi-temps de la saison. Dès la reprise, les Lyonnais reviennent avec plus d’envie. Leur pressing est plus haut et les joueurs plus disponibles. A la 49e, Kallström adresse une frappe puissante à 30mque Planté a du mal à capter. Pour tenter d’égaliser, Perrin fait parler son banc à la 67e. Il fait rentrer Benzema, Govou et Juninho. Malgré ce changement tactique, les Lyonnais n’y arrivent toujours pas. A la 76e, Florentin élimine Réveillère, il enchaîne avec une frappe du droit qui trouve le poteau. Deux minutes plus tard, Benzema met une louche en profondeur pour Govou. Mais la frappe de l’international est repoussée par un super-Planté. A cinq minutes du coup de sifflet final, Grandin, seul au premier poteau, reprend de volée. Vercoutre, bien présent sur sa ligne, repousse le ballon. Les Lyonnais ont paru émoussés en cette fin de match, inquiétant à quatre jours d’un match primordial en Ligue des champions.
L’entraîneur caennais, Franck Dumas, est très fier de ses joueurs : « C’est génial pour nous. On engrange de nouveau trois points à domicile. C’est une bonne soirée. On mérite cette victoire, on y amis beaucoup d’énergie. C’est dans la continuité de nos précédentes sorties (NDLR : 5e victoire consécutive à domicile).» Les Lyonnais devront montrer bien plus pour espérer s’imposer à l’Ibrox Stadium.

CAEN - LYON : 1-0 (1-0)
Spectateurs : 20 664
Arbitre : M. Hamer.
But : Gouffran (18e).
Avertissements. Caen : Jemaa (85e). Lyon : Keita (44e), Juninho (78e), Réveillère (92e), Cleber Anderson (92e).
Caen : Planté - Hengbart, Thiam, Sorbon, Seube (cap.) - Proment, Deroin (Grandin, 80e), Nivet, Gomis, Eluchans (Florentin, 66e) - Gouffran (Jemaa, 82e).
Lyon : Vercoutre - Réveillère, Squillaci, Cleber Anderson, Belhadj - Toulalan (cap.), Kallström (Juninho, 67e), Bodmer, A. Keita (Govou, 67e), Ben Arfa - Baros (Benzema, 67e)

2 décembre 2007 - Lille-Marseille
Lille - Marseille

Niang sauve Marseille

Dans ce match serré entre deux équipes rivales, les dé- fenses ont pris le dessus. Pour enrayer les attaques, les défenseurs ont musclé le jeu : 24 fautes en une mi-temps et 3 cartons jaunes. La première occasion franche est pour les Lillois. A la 4e minute, Makoun à 25 m adresse une violente frappe en demi volée qui s’écrase sur la barre transversale. A la demi-heure de jeu, les Dogues profitent de la première erreur défensive de l’OM pour ouvrir le score. Obraniak lance en profondeur à Kluivert, qui prend la défense de vitesse. Le Néerlandais devance Mandanda et met le ballon au fond des filets. Deuxième but de la saison pour Kluivert, enfin affûté. Cinq minutes plus tard, Karim Ziani réalise un exploit côté gauche. Il élimine Béria d’un extérieur pied droit et enchaîne avec une frappe. Sylva repousse dans les pieds de Niang, qui reprend le ballon de manière peu orthodoxe et égalise. Dans les arrêts de jeu, sur un corner, Mandanda repousse sur la ligne une tête puissante de Chedjou. La seconde mi-temps commence fort avec une belle frappe de Niang à 20 m que Sylva a du mal à capter. La pluie qui tombe fort explique les nombreuses erreurs de main des gardiens.
Les deux équipes à deux points de la zone rouge
Les Marseillais ne se ressentent pas trop du match de Besiktas. Ils dominent le second acte. A la 63e, Arrache a bien cru ouvrir le score à la suite d’un bon centre de Ziani. Mais Sylva réalise un exploit sur sa ligne. A quinze minutes de la fin, Niang encore une fois élimine deux Lillois et frappe. Sylva se couche bien sur la balle. A la 85e, les joueurs de Claude Puel auraient pu obtenir leur premier succès à domicile depuis le 6 octobre. A la suite d’un coup franc d’Obraniak, Makoun reprend à 6 m et Mandanda réalise un nouvel exploit sur sa ligne. Il repousse la tête grâce à unemain gauche ferme. Bastos essaye de reprendre, mais sa frappe est contrée. Lille n’y arrive toujours pas à domicile et concède son cinquième match nul au Stadium Lille Métropole. Ce score de parité n’arrange personne. Les deux équipes sont à deux points de la zone rouge.

LILLE - MARSEILLE 1-1 (1-1)
Spectateurs : 18 000. Arbitre : M. Kalt.
Buts. Lille : Kluivert (28e) ; Marseille : Niang(32e).
Avertissements. Lille : Plestan (30e), Makoun(40e), Chedjou (65e) ; Marseille : Be. Cheyrou (41e).
Lille : Sylva - Béria, Rami, Plestan, Emerson - Lichtsteiner (Bastos, 83e), Chedjou, Makoun(cap.), Obraniak - Kluivert (Cabaye,78e), Youla (Mirallas, 69e).
Marseille : Mandanda - Bonnart, J. Rodriguez, Givet, Taiwo - Ziani (D. Cissé, 89e),
Be. Cheyrou (MBami, 79e), Cana (cap.), Ayew (Arrache, 46e) - Valbuena - Niang.

21 octobre 2007 - Strasbourg-Bordeaux
Strasbourg - Bordeaux

Les Girondins voyagent bien

A chacun sa mi-temps. Pendant les quarante-cinq premières minutes, le milieu de terrain strasbourgeois a étouffé les intentions bordelaises. Au quart d’heure de jeu, Mouloungui déborde sur son côté gauche. Il centre en retrait, Gameiro contrôle, frappe en pivot et trompe Ramé. Deux minutes plus tard, Ramé sauve Bordeaux du KO. D’une superbe claquette, il dévie le coup franc de Cohade qui prenait la direction de la lucarne. Les Bordelais attaquent fort la deuxième mi-temps. A la 62e, sur un corner tiré par Micoud, la défense strasbourgeoise oublie Bellion au second poteau. Le meilleur buteur des Girondins contrôle et trompe Cassard à bout partant.Une minute plus tard, Chamakh reprend de la tête une balle en profondeur d’Alonso. Il lobe Cassard, mais le ballon s’écrase sur la barre transversale. Jean-Marc Furlan (entraîneur de Strasbourg) : « On a souffert pendant vingt-cinq minutes en seconde période quand Bordeaux a engagé de nombreux joueurs sur le front offensif, constate Jean-Marc Furlan. On a alors eu des problèmes de gestion. Heureusement, on a réussi une prestation homogène face à un prétendant au titre. »
« J’aimerais que mon équipe fasse preuve de caractère de la 1re à la 90e minute »
La seule occasion strasbourgeoise de la seconde mi-temps aurait pu être la bonne. Mais Ramé sauve une nouvelle fois la maison girondine à la 84e. Il repousse en corner une frappe à bout portant du capitaine Rodrigo. Les choses en resteront là. Bordeaux continue de bien voyager et reste invaincu à l’extérieur. «On ne s’habitue pas à montrer de la sorte deux visages, regrette l’entraîneur girondin. J’aimerais que mon équipe fasse preuve de caractère de la 1re à la 90e minute. C’est néanmoins un bon point pris face à une équipe difficile à manoeuvrer. »

STRASBOURG - BORDEAUX 1-1 (1-0)
Spectateurs : 18 860 spectateurs.
Arbitre : M. Poulat
Buts : Strasbourg : Gameiro (15e). Bordeaux :Bellion (62e)
Avertissement : Strasbourg : Cohade (61e),Mouloungui (77e). Bordeaux : Alonso (39e), Wendel (57e)
Strasbourg : Cassard - Dubrocq, Bellaïd, Paisley,Dos Santos - Rodrigo (cap.), Cohade, Gameiro(Abdessadki, 67e), Johansen (Mulenga,88e), Mouloungui - Alvaro Santos (Fanchone,76e).
Bordeaux : Ramé (cap.) - Chalmé (Chamakh,45e), Jemmali, Planus, Jurietti - Diarra, Alonso(Fernando, 74e), Micoud, Jussiê, Wendel - Bellion.

samedi 19 janvier 2008

Aujourd'hui en France - Cahier national


Pendant deux mois cet été, lors de mon stage à la rédaction d'Aujourd'hui en France, j'ai eu l'occasion de faire des papiers pour l'édition nationale.

06 septembre 2007 - Patrimoine
Ces clochers qu'on abat

Ces clochers qu'on abat

Le patrimoine religieux français est en danger. De moins en moins fréquentées, les églises coûtent cher à entretenir et deviennent parfois dangereuses. Ce qui pose un véritable dilemme aux maires : faut-il les réhabiliter ou les démolir ? De fait, chaque année,un nombre croissant d’églises sont rasées. Un rapport du Sénat, datant d’octobre 2006,pointe du doigt l’insuffisance des crédits alloués aux monuments classés : en 2006, l’Etat a en effet versé 281 millions d’euros au lieu des... 400 millions d’euros prévus.
« On les laisse pourrir »
La présidente de l’Observatoire du patrimoine religieux, Béatrice de Anda, remarque que « sur 15 000 églises classées, 2 800 au moins seraient dans un état préoccupant. Or les crédits étatiques s’adressent exclusivement à ces lieux. Les bâtiments non classés, qui ne sont pas une priorité de l’Etat, sont donc en danger. » Les maires des petites villes refusent de mettre la main à la poche pour éviter d’amputer leur budget. C’est ce manque d’entretien qui entraîne souvent la démolition. Christian Prunier,responsable du site www.clochers.org, estime que « détruire une église est extrêmement simple malgré les bonnes volontés citoyennes. On les laisse pourrir pendant vingt ans et on installe autour des bandes rouges pour signifier le danger. Puis les autorités publient un arrêté de péril. Dès lors, la démolition s’impose sans aucune honte. » Béatrice de Anda voit se profiler dans les années à venir ce qu’elle appelle « une centralisation des offices religieux. Les petites communes vont laisser périr leurs paroisses et les habitants seront obligés de se rendre dans les grandes villes pour prier ». Le paysage en serait bouleversé si les églises venaient à disparaître de nos campagnes. Le 11 septembre, le Sénat organise un grand colloque sur le patrimoine religieux. Quel avenir pour nos 40 000 clochers ? De la réponse qui sera apportée à cette question dépend un peu l’image de la France.

SOS églises en danger

Pour être la plus célèbre, l'église d'Arc-sur-Tille (lire ci-dessous)n’est pas la seule en danger. L’année dernière, les habitants de Saint-Georges-des-Gardes (Maine-et-Loire) ont vu des pelleteuses démolir leur église : la rénovation du bâtiment aurait coûté 1 million d’euros, soit l’équivalent du budget annuel de la mairie. Les églises de Valanjou et de Gesté,dans le Maine-et-Loire, sont également promises à la destruction. Une trentaine d’églises en bois sont aussi menacées de démolition dans l’Aube. Il existe, en fait, un cas dans chaque département. Certains refusent pourtant cette fatalité. Les habitants de Capelle-les-Grands (Eure, 360 habitants) ont mis la main à la pâte pour sauver leur église. Une quinzaine de bénévoles s’affairent, chaque jour, autour de l’édifice. A Limoux, l’association Toque et clocher rénove un clocher chaque année. La maison Sieur d’Arques organise, lors du dimanche des Rameaux, une vente aux enchères de fûts de chardonnay. Des grands chefs sont présents (Paul Bocuse, Marc Veyrat…) et le produit de la vente permet la restauration d’un clocher. Dans l’Eure-et- Loir, le conseil général a financé la restauration de 300 églises, sur les 400 que compte le département. Le sénateur Philippe Richer propose un moyen de financer la restauration du patrimoine : 1 % du produit de la Française des jeux permettrait d’obtenir 90 millions d'euros !

La bataille d’Arc-sur-Tille

Arc-sur-Tille (Côte-d'Or) est une petite ville de 2 500 habitants, à 12 km à l’est de Dijon, au bord de l’autoroute Lille-Marseille. Son seul patrimoine architectural respectable est son église néoclassique de 1829. Fermé depuis 1989, en raison de problèmes structurels (affaissement, déformation verticale, déchaussement de la corniche, des poutres, large fissure sur lemur extérieur…), cet édifice est, aujourd’hui, purement et simplement menacé de démolition par la commune. L’abandon de l’église suscite un véritable débat depuis des années. En 1991, des habitants créent l’association Une église pour Arc-sur-Tille (UEPA). En 1993, le rapport Voinchet- Pallot (architectes en chef des Monuments historiques) conclut à la possibilité de rénovations intérieure et extérieure de l’édifice. Des pierres sont tombées L’arrivée du nouveau maire, en 2001, a cristallisé les tensions. A l’origine, la municipalité était en accord avec le rapport et le maire envisageait une restauration de l’église. Après quelques réticences du conseil général et de la préfecture, la ville décide pourtant de voter la démolition du bâtiment, le 6 décembre 2005, en raison des menaces d’effondrement. Avec l’accord de l’évêché, l’église serait remplacée par un nouveau bâtiment de 156 places (contre 300 actuellement), avec campanile et engazonnement. L’UEPA conteste cette solution. L’association produit un rapport établi par un architecte du patrimoine. Conclusion d’André Fanjaud, le président de l’UEPA : « L’église peut être mise en sécurité pour une somme de 324 000 € alors que le projet municipal revient à près de 3 millions d’euros. » Lemaire, FrançoisMaugé, conteste ce rapport : « L’architecte a fait un devis de trois pages sans entrer dans l’église ! » Il y a, en tout cas, urgence, des pierres sont récemment tombées. L’UEPA a entamé une action devant le tribunal administratif de Dijon, lequel a reconnu le bien fondé de sa demande de contre-expertise. Pas moins de 2 854 personnes ont signé la pétition pour sauver l’église, et la ministre de la Culture, Christine Albanel, a confirmé, de son côté, qu’il était possible de la sauver. L’expert, qui rendra son avis en octobre, dira laquelle des démarches est la moins coûteuse. Un avis qui mettra peut-être un terme à cette guerre des clochers. Site internet : http://www.uepa.fr/

Clés

Entre 40 000 et 100 000 églises en France, selon les définitions (avec ou sans clochers, chapelles, etc.), 60 000 selon le Sénat.
15 000 églises sont classées au patrimoine, dont 3 000 en état préoccupant.
10 000 églises risquent, à terme, d’être démolies, en raison de leur état ou de la volonté politique.
45 m sur 16 et une nef de 300 m2. Les dimensions de l’église d’Arc-sur-Tille(Côte-d’Or).

Inquiétude face à la maladie de la langue bleue


«Actuellement nous sommes plus dans une phase d’expansion que de régression de la maladie en France », constate Jacques Quaeybeur, éleveur de bovins dans l’Aisne. Depuis août 2006, la région du Nord est touchée par la fièvre catarrhale, essentiellement dans les troupeaux de bovins. L’élevage de Jacques Quaeybeur se situe dans l’arrondissement de Vervins, là où se trouvent les deux tiers des élevages de la région. C’est aussi l’arrondissement le plus touché par la maladie : les mesures de prévention y sont donc plus strictes. « On n’a pas le droit de sortir du périmètre pour ne pas propager le virus. » L’éleveur n’est pas encore touché par la fièvre mais son voisin, oui : « Ses veaux sont victimes de boiterie, ils ont des croûtes au niveau du nez et leurs têtes enflent. Mais dans quelques jours, tout aura disparu. » Une menace économique La région Nord produit beaucoup d’animaux d’élevage, notamment des broutards (veau de 7 à 10 mois), que les éleveurs ne peuvent pas exporter vers l’ouest de la France, où les veaux sont abattus. « Pour pouvoir transporter nos veaux, il faut pratiquer la désinsectisation et le transport direct pour ne pas apporter la maladie plus loin. » Si la maladie venait à se propager dans tous le pays (comme aux Pays-Bas), la filière bovine pourrait être menacée. En temps normal, 900 000 broutards du nord de la France sont exportés chaque année : « Les éleveurs risquent de perdre beaucoup. Les cours sont en train de chuter et le manque à gagner devient important.» L’inquiétude augmente dans l’Aisne. « La maladie de la langue bleue est un facteur de découragement.» Les 900 éleveurs laitiers et les 800 éleveurs de viande du département sont aujourd’hui menacés plus par les conséquences économiques de la fièvre catarrhale que par la maladie elle-même.


Une fièvre transmise par des moucherons


La fièvre cattarhale Ovine (FCO) ou maladie de la langue bleue est une infection virale transmise par les culicoïdes, une espèce de moucherons piqueurs actifs dans les mois les plus chauds de l’année. « Attention, la FCO ne fait courir aucun risque à l’homme. Elle n’a aucune répercussion sur la qualité sanitaire de la viande. Donc pas d’inquiétude ! » relativise Guillaume Gerbier, épidémiologiste et chargé de la surveillance de la fièvre en France. Il recense trois zones pour la maladie : «Une zone où le virus est présent mais il n’a pas d’impact comme en Afrique subsaharienne, une zone où la maladie est présente mais sans signe clinique et une zone où la maladie se présente sous forme épidémique : de nombreuses bêtes sont touchées et un grand nombre d’entre elles peuvent mourir en fonction de la résistance du virus. La France est dans ce dernier cas. » Les symptômes sont variés : forte fièvre, gonflement de la tête, bleuissement de la langue. La FCO a été recensée pour la première fois en France en 2000, en Corse. Cette année, on a relevé 54 cas dans 19 départements principalement sur des bovins. Les mouvements de bovins y sont interdits pour éviter de propager le virus. Guillaume Gerbier rappelle toutefois que « ces mesures sont justes préventives, au même titre que la fièvre aphteuse ».



23 août - Météo
Des vendanges pas si précoces


Des vendanges pas si précoces

«Un bon vigneron doit être un bon météorologue cette année », constate Jean-Philippe Gervais, directeur du pôle technique et qualité des vins de Bourgogne. Le temps estival du mois d’avril laissait penser que les vendanges seraient très précoces. Or, l’« été pourri » a retardé le début des vendanges, excepté dans le sud-est de la France où les premiers coups de sécateur ont été donnés lundi dans le Roussillon pour le muscat petit grain. La Bourgogne, le Beaujolais, l’Alsace et la Champagne ont publié leurs bans de vendanges mais celles-ci n’ont toujours pas commencé. « La publication des bans n’est jamais la date optimale pour le début des vendanges. Il y a juste un côté folklorique et traditionnel », explique Jean-Philippe Gervais. L’instauration des bans remonte au Moyen Age où les seigneurs convoquaient leurs vassaux pour commencer les vendanges.

« On fait confiance au professionnalisme des vignerons »

Pour le directeur de l’Association des vins d’Alsace, Jean-Paul Goulby, « la publication des bans n’a plus aucun intérêt ». « On a fixé la date au 22 août pour les crémants d’Alsace mais on explique aux vignerons qu’ils ont le temps. On les encourage même à ne commencer que début septembre. » Date à laquelle d’ailleurs les producteurs de bordeaux et du vin du Sud-Ouest se réuniront pour fixer une date ! « Les bans sont une date fictive. On fait confiance au professionnalisme et à la responsabilité des vignerons pour juger de la date opportune pour commencer leurs vendanges », souligne Jean-Philippe Gervais. Les producteurs commencent rarement les vendanges à la date administrative des bans : ils préfèrent laisser mûrir le raisin pour obtenir une qualité optimale. « Avant, les producteurs n’avaient pas toutes les connaissances scientifiques d’aujourd’hui sur la maturation du raisin. Aujourd’hui, il faut faire évoluer le contexte réglementaire avec les améliorations techniques. La publication des bans n’a plus aucune utilité », conclut Jean-Philippe Gervais.


Le calendrier annoncé
Vins d’Alsace. Ban publié le 22 août pour le crémant et le 5 septembre pour les AOC et les grands crus. Début officiel le 27 août pour les plus précoces et début septembre pour les autres. Les grands crus de riesling et gewurtztraminer ne seront vendangés que mi-septembre.
Vins du Beaujolais. Ban publié le 25 août au lieu du 5 septembre. Mais début septembre pour les premiers coups de sécateurs.
Vins de Bordeaux. Réunion début septembre pour la publication des bans. Vendanges mi-septembre, fin septembre sauf exception !
Vins de Bourgogne. 1er août dans l’Yonne, 8 août en Saône-et- Loire et 13 août en Côte-d’Or. Début officiel des vendanges début septembre. Le chablis ne sera vendangé que mi-septembre.
Vins de Champagne. 23 août puis 26 août à cause de la pluie pour les bans. Mi-septembre pour le gros des vendanges.
Vins du Languedoc. Commencé début août pour les chardonnais. Profite du soleil. Les autres vignobles commencent le 27.
Vins de Provence. Pas de bans car pas d’enrichissement en sucre. Début des vendanges depuis une semaine sur les vignobles d’appellation côte de provence.
Vins du Rhône. Ban publié pour le 3 septembre. Début des vendanges le 15.
Vins du Roussillon. Commence pour le muscat petit grain lundi près du littoral. Demain, début dans des zones plus lointaines. Le reste des vignobles ne débutera que début ou mi-septembre.
Vins du Sud-Ouest. Réunion début septembre, ban publié peut-être au 10. Mais début des vendanges mi-septembre voire début octobre pour le jurançon.
Vins du Val-de-Loire. Publication des bans la semaine prochaine


10 août 2007 - Fait du jour
Fait du jour

Tristesse, colère et regrets dans la vallée d’Argelès
Viger (Hautes-Pyrénées)

Réintroduite en France au Printemps 2006, Franska n’aura finalement pas survécu à sa deuxième année dans les Pyrénées. Hier matin, l’ourse, native de Slovénie, a été percutée par deux voitures, non pas dans « sa » montagne, mais en plaine, sur la N 21, une voie express reliant Lourdes à la vallée d’Argelès-Gazost, au coeur d’une vallée très fréquentée par les estivants. Depuis plusieurs jours, Franska traversait semble-t-il régulièrement cette route pour passer du massif du Pibeste à celui du Hautacam, de l’autre côté du gave de Pau. Selon Emile Soumbo, sous-préfet des Hautes-Pyrénées, elle n’aurait pas su trouver le petit tunnel qui permet aux animaux de la traverser en toute sécurité. Hier à 6 h 30, elle est donc passée sous un grillage près du village de Viger. Un premier véhicule l’a percutée, la projetant sur la voie en sens inverse. Une Kangoo, conduite par un militaire d’un régiment de Tarbes, n’a pu éviter l’ourse, qui n’avait alors qu’une patte cassée. D’une rare violence, le choc a provoqué la mort de Franska, sans blesser le conducteur, un brigadier-chef profondément choqué par cet accident. Pendant une bonne partie de la matinée, l’axe a été fermé à la circulation, le temps d’évacuer l’animal, qui a été transféré à l’école vétérinaire de Toulouse pour y être autopsié. Lâchée en avril 2006 sur la commune de Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées), Franska avait récemment soulevé une violente polémique en tuant plus de 150 brebis. Furieux, les éleveurs de montagne, bien qu’indemnisés pour chaque bête tuée, avaient réclamé sa tête, l’accusant de ne pas simplement tuer pour se nourrir.

« On aime les ours, les marmottes, les loups »

Voilà comment Franska a été cataloguée comme « ours atypique », voire « à problème ». Après sa disparition, la polémique n’est pas près de s’éteindre du côté des Pyrénées. « Cette mort prouve bien que la Slovénie n’est pas la France. Nos vallées sont vivantes, avec des habitants, des routes, des industries et des touristes. Un animal sauvage de cette envergure n’a pas sa place », grince Claude Vielle, porte-parole des éleveurs de la vallée d’Argelès-Gazost, déjà échaudés par la présence des vautours et les loups, nouveaux venus dans les Pyrénées. Serge Mounard, le directeur du parc animalier d’Argelès, n’est pas de cet avis. « C’est une grosse perte pour le Béarn, car elle était peut-être enceinte et aurait pu ramener du sang neuf dans nos montagnes. Sa mort réjouira peut-être les bergers, mais elle signifie la fin des ours dans le Haut-Béarn et les vallées d’Ossau et d’Aspe… à moins qu’il y ait de nouvelles introductions. » Tristes, amers ou sans regrets… Dans cette vallée verdoyante des Pyrénées, habitants et touristes affichent eux aussi des sentiments très partagés par la nouvelle, mais la plupart s’interrogent sur la pertinence d’avoir introduit des ours « étrangers » dans les Pyrénées. « Cet ours était dangereux, surtout si près de nos habitations. Il n’y a pas longtemps, on l’a vu à Saint-Savin fouillant dans la poubelle d’un restaurant. » « Cette mort détruit l’image des Pyrénées, regrette de son côté Léo, 18 ans, d’Argelès. Les gens aiment les ours, mais l’erreur, c’est d’avoir des spécimens slovènes, qui sont agressifs. On aurait dû récupérer ceux dont les Espagnols ne voulaient plus. » Andrew, touriste gallois de 36 ans, soupire : « C’est triste. On vient ici car on aime les ours, les marmottes, les loups. C’est bien de se promener en forêt en se disant que ces animaux y sont en même temps que nous. »

Aujourd'hui en France - Cahier été

Pendant deux mois cet été, je me suis occupé du cahier d’été d'Aujourd'hui en France. J'ai eu la chance de voyager à travers la France pour couvrir les événements culturels et régionaux, festivals et curiosités touristiques.

19 août - Aquitaine
Les hommes forts du Pays basque

Les hommes forts du Pays basque


Le festival de force basque de Saint-Palais est l’un des plus prestigieux de la région. Plus de 4000 spectateurs (touristes ou supporters) viennent chaque année encourager les 150 participants. Les huit équipes en compétition défendront une fois encore leur honneur ce week-end. Pour chaque épreuve, des points seront attribués en fonction des performances. Sera déclarée vainqueur la ville qui aura accumulé le plus de points. A partir de 15 h 30, six épreuves vont départager les équipes sur le fronton de Saint-Palais.
1. Soka tira (le tir à la corde) : deux équipes de 8 à 10 hommes, s’opposent de chaque côté. L’objectif est d’entraîner l’équipe adverse dans son camp, de l’autre côté d’une ligne médiane, sur une distance de 3m.Le poids de chaque cordée avoisine une tonne.
2. Aizkolari (les bûcherons) : un bûcheron doit faire une entaille dans un tronc dressé sur place. Sur la première entaille, faite à un mètre du sol, il glisse une planche sur laquelle il monte pour pratiquer la seconde entaille. Objectif : trancher la cime du tronc, qui se trouve à 8 m de hauteur, le plus rapidement possible.
3. Zakulari (le porteur de sac) : sur 120 m, le représentant de chaque village est chronométré portant un sac de blé de 76 kg sur les épaules.
4. Lasto altxari (le lever de paille) : chaque concurrent doit hisser le plus grand nombre de fois un ballot de paille d’une centaine de kilos en moins de deux minutes à la hauteur d’un étage à l’aide d’une poulie.
5. Orga joko (le lever de charrette) : il s’agit de faire tourner, le plus de fois possible, sur son timon et en la soulevant, une charrette de 350 kg.
6. Segari (les scieurs de long) : par équipe de deux, les concurrents doivent tronçonner le plus rapidement possible une poutre en chêne.



13 août - Le journal de l'été
A Lourdes, le 15 août est une bonne affaire

A Lourdes, le 15 août est une bonne affaire


Trente cinq mille personnes sont attendues à Lourdes, mercredi, pour célébrer la mort et la montée au ciel de la Vierge Marie. La semaine de l’Assomption est une véritable aubaine pour les marchands du Temple qui vont réaliser leur meilleur chiffre de l’année. Pour Christian Bajac, gérant du magasin l’Améthyste, le 15 août n’est pas forcément le meilleur jour pour les ventes : « Les pèlerins participent aux messes ce jour-là et font leurs emplettes plutôt la veille ou le lendemain.» Plus d’une trentaine de boutiques entourent la grotte, mais proposent souvent les mêmes objets : « Il y a peu de fournisseurs et la plupart des produits sont fabriqués en Chine. Ils sont importés via l’Italie pour que le sceau made in Italy apparaisse sur les marchandises. » Pas besoin donc de faire tous les marchands pour comparer les prix, ils sont identiques. Et il y en a pour toutes les bourses afin que chacun puisse repartir avec un souvenir estampillé : « C’est important pour moi de ramener un objet de Lourdes, c’est un souvenir et un porte-bonheur.» Sur l’avenue Bernadette Soubirous, les pèlerins se baladent au milieu de la route malgré les voitures. Ça crie, ça rit et ça dépense. Certains objets font l’unanimité : le cierge à l’effigie de la Vierge, les chapelets, médaillons et chaînes faciles à rapporter et les jerricans à remplir d’eau de Lourdes…

Poupées Vierge Marie

Paul, 56 ans, vient pour la première fois : « J’ai été agréablement surpris. Je m’attendais à voir des commerçants désagréables cherchant à tout prix à vendre des objets. Au contraire, ce sont de véritables agents touristiques : ils nous conseillent, nous indiquent et parlent plusieurs langues. Je ramène à mes petits-enfants un médaillon et une chaîne. J’ai aussi une grosse commande d’eau de la grotte. J’ai donc acheté plein de récipients que je vais aller remplir. » Au-delà de ces objets phares, certaines marchandises ou magasins se démarquent. Henri, 75 ans, gère la seule enseigne de Lourdes qui vend des jeux pour enfants : raquettes de ping-pong, frisbee, Spider-Man ou poupées. « Les jeunes qui accompagnent leurs parents au pèlerinage ont tendance à s’ennuyer. Je vends donc des objets pour les occuper. Mais ils respectent tous la religion. Malgré les nombreuses demandes, je ne vends toujours pas de ballon de foot à l’effigie de la Vierge ! » Chez certains marchands, on trouve des dés à coudre représentant la Vierge, des médailles clignotantes, de l’eau de toilette à l’eau de Lourdes, des objets de décoration Vierge Marie (photophore, bougie parfumée…) On peut aussi trouver du linge basque estampillé Lourdes, des bonbons à l’eau de Lourdes ou, plus surprenants, des poupées Vierge Marie animées…Bernadette Soubirous, elle, est déclinée sous toutes les formes possibles : DVD, puzzles, images à colorier…Chaque pèlerin achète aussi sa carte postale, qu’il peut timbrer avec le timbre à l’effigie de Lourdes et poster depuis le bureau de poste de la grotte, pris d’assaut chaque matin. Certains pèlerins ne savent pas écrire et demandent aux commerçants d’écrire pour eux. Christian Bajac le fait sans rechigner, même si les cartes proviennent d’un autre magasin. Christian ne s’en soucie guère et c’est un autre miracle de Lourdes.



04 août - Aquitaine
La féria de Bayonne, c’est aussi en famille

La féria de Bayonne, c’est aussi en famille


On ne retient souvent des fêtes de Bayonne que la consommation excessive d’alcool et ses dérives, mais la feria ne se limite pas à cela, au contraire. Les millions de « festayres » vêtus de blanc avec leur foulard rouge viennent partager un moment de communion et de joie. Ces fêtes traditionnelles et culturelles peuvent aussi se faire en famille. Voilà cinq bons plans pour s’amuser pendant la journée avec vos enfants et voir les fêtes autrement.
Le défilé des géants de la cour du roi Léon (aujourd’hui à 10 heures). Six marionnettes de plus de 4 m représentent le fou du roi, le maréchal, le chocolatier, la favorite, la gouvernante et le médecin, figures emblématiques de la fête. Les courtisans sillonnent les rues de la ville avant d’aller réveiller le roi Léon, « roi de Bayonne et des couillons » comme le dit la chanson. Tous les midis, la foule se presse au balcon de l’hôtel de ville pour interpeller le roi. Son réveil symbolise le début d’une nouvelle journée de fête.
Le Karrikaldi pour s’initier aux chants et danses traditionnels (aujourd’hui et demain sur la place Jacques Porte, de 16 h 30 à 23 heures). Karrikaldi signifie « autour de la rue » en basque. La manifestation rassemble toutes les générations : les anciens transmettent aux plus jeunes tout ce que l’on peut chanter et danser sur les airs basques. A 16 h 30, démonstration de danses traditionnelles. A 19 heures, Porte prend ses marques : des milliers de danseurs exécutent des pas de fandango, d’arin-arin ou des sauts basques. A 20 heures, le public est invité à chanter dans le cadre du traditionnel Baionan Kantuz.
Le corso lumineux. Les chars défilent ce soir et demain, à 22 heures, dans le quartier Saint-Esprit. Les associations préparent depuis plusieurs mois ce corso sur le thème des dessins animés. Onze chars illustrent les aventures de Tintin, Lucky Luke, Spiderman et les super héros. A la fin du défilé, un prix sera décerné pour le plus beau char.
La messe des bandas. A l’église Saint-André (dimanche à 11 heures). Elle rassemble la plupart des festayres et est accompagnée par l’harmonie bayonnaise et les chorales paroissiales. Signe de respect et de vitalité des traditions, l’office est retransmis en direct sur le parvis de l’église. La tenue des fêtes (blanc et foulard rouge) est obligatoire pour assister à l’office.
Le plus grand Paquito Chocolatero du monde (sur les allées Boufflers dimanche à 13 h 30). Les festayres vont s’asseoir par terre et imiter les rameurs d’aviron au rythme des bandas. Un bon exercice pour vos abdos.


03 août - Le journal de l'été
Champion du monde … de billes

Champion du monde … de billes


Sur le sable presque chaud de la Brée-les-Bains(Charente-Maritime), le Mondial de billes sur sable a installé son circuit, long de 25m. Ces jours-ci sur cette plage de l’île d’Oléron, l’association organisatrice se déplace toute l’année dans de nombreuses villes françaises et dans plusieurs pays (Belgique, Pologne…) afin de qualifier des concurrents pour les phases finales nationales et mondiale qui se dérouleront au Château d’Oléron le 23 août. « Chaque vainqueur d’une étape se fait payer un billet de train et une chambre d’hôtel pour participer à la finale », précise Vincent, 28 ans, l’un des concepteurs du parcours.

Dix concurrents au départ de chaque course

En attendant, cette animation estivale permet aux touristes motivés de replonger en enfance en manipulant billes, boulards, boulons et calots. Mais attention, la plage n’est pas une cour de récréation. Des règles précises ont été édictées. « Nous voulons éviter une certaine anarchie sur le parcours », avertit Vincent. Les participants peuvent utiliser la technique qu’ils veulent à partir du moment où la main reste en contact avec le sable et que la bille ne décolle pas. « Il faut la frapper avec le pouce, l’index ou le majeur. On conseille la technique de l’escargot, qui est la plus facile et la plus précise », ajoute Vincent. Un coureur cycliste miniature est attribué à chacun afin de matérialiser sa position sur le circuit. Chantal, 60 ans, joue pour la première fois. Son cycliste a le maillot jaune et on lui fait remarquer qu’elle est la dernière : « Je ne suis pas dopée, moi ! », se défend-elle. Une fois que les dix concurrents ont joué, c’est celui qui a envoyé sa bille le plus loin qui rejoue en premier avec pour objectif de franchir le premier la ligne d’arrivée. Le parcours est évolutif : une ligne droite avec rebord, un virage, un faux plat, un virage relevé et, enfin, une ligne droite sans rebord. Attention donc aux sorties de piste ! Benoît, 15 ans, en fait les frais et tombe deux fois dans le ravin : « J’enrage, j’ai eu un problème de bras ! » Les adultes, eux, se revoient dans la cour de récréation : « Ça fait quarante ans que je n’avais pas joué aux billes ; la dernière fois, j’étais en primaire », constate Cornélius, 52 ans, qui vient des Pays-Bas. Véronique, 42 ans, originaire de Teuillac (Gironde), est là pour la 4ème année : « La première fois que j’ai joué, c’était pour voir si je n’avais pas perdu la main. Enfant, j’étais très bonne. Je ne me débrouille toujours pas trop mal. » Véronique s’est en effet qualifiée pour la finale nocturne. Gérard, 50 ans, a déjà participé à six étapes du Mondial cette année (douze l’année dernière). Chaque fois, il vient exprès d’Angoulême (Charente). Mais il n’a toujours pas réussi à se qualifier ! « Je prends ça avec philosophie, le Mondial des billes m’offre une cure de jouvence.


01 août - Aquitaine
Quatre jours de folie blanche et rouge à Bayonne

Quatre jours de folie blanche et rouge à Bayonne


Depuis 1932, les fêtes de Bayonne déroulent leur « savoir fête » avec chœurs basques, danseurs, chars colorés, bandas ou encore corridas. Plus de un million de festayres succombent chaque année aux plaisirs de cette gigantesque foire pendant quatre jours et cinq nuits. Au-delà des 85 peñas qui servent à boire durant l’intégralité des fêtes, de nombreuses animations journalières sont prévues, transformant ces fêtes du Sud-Ouest en feria populaire et familiale. La fête le jour n’a rien à envier à celle qui se déroule la nuit. Ce matin à 10 heures, le Championnat du monde d’omelette au piment d’Espelette se déroule sur le carreau des Halles. A 20 heures, le concert de l’Harmonie bayonnaise, chœurs d’hommes, permettra de patienter jusqu’à 22 heures, heure à laquelle les trois clés de la ville seront jetées de la mairie pour annoncer l’ouverture officielle des ferias. Trois clés pour ouvrir trois quartiers : Grand Bayonne, Petit Bayonne et Saint-Esprit. A 22 h 10, la mascleta (feu d’artifice sonore) sera tirée depuis l’esplanade du réduit. Demain, c’est la journée des enfants. Dès 10 heures, un chocolat populaire sera servi pour permettre aux festayres de se réveiller en douceur. Le défilé des géants de la cour du roi Léon (Léon Dachary, figure bayonnaise des années 1950) aura lieu dans les rues de la ville. Ils iront réveiller le roi Léon à midi sur le parvis de l’hôtel de ville.

Une course de vaches à ne pas manquer

Tout festayre qui se respecte doit assister aux courses de vaches sur la place Paul Bert, participer au Karrikaldi (danses traditionnelles où le public est acteur) sur la place Jacques Portes, assister aux corridas dans les arènes samedi et dimanche, admirer le corso lumineux (défilé de chars colorés) sur le thème des dessins animés et apporter sa contribution au plus grand « Paquito Chocolatero » du monde, dimanche à 13 h 30 sur le pont Saint-Esprit. Rendez-vous immanquable, la messe des bandas à l’Eglise Saint-André (dimanche à 11 heures) ou la messe des fêtes à la cathédrale Sainte-Marie (dimanche à 11 heures). Tee-shirt blanc et foulard rouge obligatoires. Nouveauté cette année : le slogan « Pour que la fête soit plus belle ». Bayonne met en avant un principe de salubrité et de santé. Une pause est prévue chaque jour entre 3 heures et 9 heures du matin. Objectif, se reposer pour mieux profiter du lendemain. Le roi Léon quittera la ville dimanche soir vers 0 h 30 pour annoncer la fin des férias.


25 juillet - Poitou-Charentes
La musique fait son show sur le sable

La musique fait son show sur le sable


Serviettes, cousins, couvertures, transats …Les équipements pour la soirée sont variés mais le plaisir est le même : s’asseoir sur le sable de la plage de Royan, les yeux dans les étoiles, pour écouter l’orchestre symphonique du festival un Violon sur le sable. « On calque nos vacances sur l’événement. On vient exprès en vacances ici pour assister à ce moment magique, raconte François, 48 ans, originaire de Sologne. C’est une belle et une bonne idée. Ça vulgarise la musique classique et c’est moins collet monté qu’à l’opéra. ». A l’origine, en 1988, le violoniste Patrice Mondon se trouvait seul sur la plage (d’où le nom du festival) avec uniquement une bande sonore en accompagnement. Quelques spectateurs y assistaient. Aujourd’hui, un Violon sur le sable a fait son chemin : 80 musiciens, une scène et plus de 30 000 spectateurs. Dès 14 heures, ils sont sur place avec glacières et chaises. Ils assistent aux répétitions avant de succomber à la féerie du spectacle.

Alchimie

« A la tombée de la nuit, on entend le bruit des vagues puis le chef d’orchestre arrive sur scène. Un silence de cathédrale se fait lorsque le premier violon résonne. On entre en communion, une alchimie se met en place. A la fin du spectacle, on est sonné, il nous faut quelques minutes pour atterrir », explique Françoise, 36 ans, qui en a encore des frissons sur les bras. Le report du concert (pour la première fois en vingt ans) de lundi soir à hier soir pour cause de tempête n’a découragé quasiment personne. « Je ne pourrais pas rater cette manifestation. Même sous la pluie je viendrais écouter », raconte Marcel, 80 ans. Au programme, hier soir, la soprano Daniela Bruera, un medley des Beatles (« Yesterday », « Yellow Submarine», « Hey Jude »…) ou le thème de « Jurassik Park » revisité par l’orchestre symphonique. En clôture, un extrait du « Comic Symphonic » de Marc Jolivet. Un feu d’artifice rythmé par la musique clôt la soirée. Les plus jeunes sont émerveillés. Fini les châteaux de sable, ils ont les yeux dans les étoiles : « C’est trop beau toutes ces couleurs », constate Juliette, 7 ans.


19 juillet - La France en fête
Jouez à vous perdre à Merville

Jouez à vous perdre à Merville


« Ce n’est par là, c’est par là », « on part vers où ? », « on est perdu », « c’est un cul-de-sac, il faut faire demi-tour ! »…Qu’ils soient en couple, en famille ou en groupe, l’objectif est le même : trouver la sortie pour découvrir le trésor ou la perle de sagesse des dragons. Dans les méandres du Labyrinthus de Merville (Haute-Garonne), les divers chemins font perdre la tête aux touristes. Stéphane et Monique, la quarantaine, venant de Belgique, multiplient les allées et venues dans les impasses : «On s’est égaré plus d’une fois même avec le plan. On est perdu loin de chez nous ! » Il faut dire que Merville est le plus grand labyrinthe historique de buis en Europe, quasiment 4 hectares. Isabelle de Beaufort a installé son concept de Labyrinthus, créé en 1995, à Merville il y a trois ans. Depuis, 50 000 visiteurs viennent se perdre chaque année dans ses dédales. Son objectif est que les touristes apprennent en s’amusant grâce aux douze clairières leur faisant découvrir l’œuvre de géants de la littérature. Construit dans le parc du château, classé Monument historique, le labyrinthe a l’avantage d’être ombragé ; ce qui permet d’éviter les coups de chaud après quelques heures de balade. Le parcours Dragons d’Orient permet également aux jeunes enfants de se rafraîchir car les indices permettent d’ouvrir des portes d’eau!

« C’est un jeu intergénérationnel »

Après avoir fini le premier parcours, une pause s’impose. Françoise, 53 ans, est venue avec ses deux fils : « Ils courent trop vite pour moi. Il faut que je m’assoie pour boire. Dans quinze minutes, on fait le parcours Dragons d’Occident. » Simone, 62 ans, et ses deux petits-enfants, Nicolas et Marie (5 ans et 11 ans), préfèrent faire une pause devant le conteur. Ils sont fascinés par l’histoire du mandarin et attendent impatiemment la chute de l’histoire sur l’oeil du dragon. Une fois que c’est terminé, Nicolas repart en courant sans plan : « C’est un véritable GPS, il fait ça à l’instinct et pour le moment on ne s’est toujours pas perdu », constate sa grand-mère. Elle se prend au jeu et aide ses petits-enfants dans la quête des indices : « C’est un jeu intergénérationnel, c’est bien pour cela que je suis venu. » En effet, des spectacles, des expositions, des animations visuelles et musicales rythment chaque itinéraire avec au bout un indice à déchiffrer. Il concerne chaque génération avec des références à Dragon Ball ou Harry Potter pour les plus jeunes ou les aventures de « Siegfried » de Wagner et celles de Tamino dans « la Flûte enchantée » de Mozart pour les plus grands. Après avoir parcouru les 4 hectares de labyrinthe en buis, les 7 km de chemins et impasses et trouvé la trentaine d’indices, Simone a le mot de la fin : « Ce soir, on va bien dormir ! »


13 juillet - Lorraine
Un son et lumière pour comprendre l’enfer de Verdun

Un son et lumière pour comprendre l’enfer de Verdun


« Magnifique », « superbe », « très beau », « émouvant ». Les avis sont unanimes à la sortie « Des flammes…à la lumière ». Les spectateurs sont enchantés par les quatre-vingts minutes de spectacle auquel ils viennent d’assister. Ils ont vécu la série d’événements qui ont conduit à la Grande Guerre de 14-18. En plein coeur des combats, ils se sont plongés dans l’enfer de Verdun, avec son lot quotidien de souffrances et d’angoisses. Que ce soit dans les tranchées françaises ou allemandes, les soldats subissent le même sort : le froid, la boue, les poux et les rats…Bertrand, 39 ans, originaire de Verdun, est impressionné : « C’est une reconstitution fidèle de la bataille. Les effets spéciaux sont magnifiques. J’ai eu l’impression d’être avec les soldats. J’ai passé une magnifique soirée avec mes enfants. » Roland, 63 ans, partage cet avis : «On ne peut faire que des critiques positives. Il faut féliciter les bénévoles. » Le spectacle est assuré par 600 figurants, 300 acteurs et 60 Allemands. Les techniciens lumière et son assurent l’entretien des 1 000 projecteurs, 40 km de câbles et 5 points sonores. Sur les trois hectares, les décors (camp français, allemand, infirmerie ou les villages) sont aussi faits main. Deux cent mille spectateurs ont vu le son et lumière en 2006, dont Allemands, Australiens, et Américains… Christophe, 17 ans, de Saint-Germain-en-Laye et passionné d’histoire, a été impressionné. « Je le conseille pour les gens qui ne connaissent pas l’histoire. C’est un bon résumé de la fin de la Première Guerre mondiale. » Le spectacle s’achève sur un message d’espérance : la paix avec une ouverture pour la réconciliation et l’Europe. Une représentation a lieu ce soir dans la carrière d’Haudainville à partir de 22 h 30. N’oubliez pas de réserver et de prendre un manteau car, depuis toujours, les nuits sont fraîches dans la Meuse.